Gérer l’anxiété procédurale : Guide à l’intention des personnes fibro-kystiques
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Ce document a été rédigé par la Cystic Fibrosis Foundation (CFF) et modifié par Fibrose kystique Canada. Pour correspondre au contexte canadien et à la terminologie utilisée dans les établissements de soins canadiens, cette ressource a été revue en consultation avec des travailleurs en services sociaux et en soins infirmiers, ainsi que des membres de la communauté fibro-kystique.
Qu’est-ce que l’anxiété procédurale?
La peur, l’inquiétude, le stress et l’anxiété en lien avec une intervention médicale sont courants. L’anxiété procédurale est une peur au sujet d’une procédure médicale qui :
- entraîne une interférence avec votre capacité de commencer à subir l’intervention et de la terminer;
- vous conduit à éviter complètement l’intervention;
- vous empêche de faire face efficacement à la situation avant, pendant et après l’intervention.
Le corps est censé nous envoyer un « signal » lorsque quelque chose est nouveau, inattendu, potentiellement dangereux ou inconfortable, afin de nous aider à rester en sécurité et en bonne santé. Toutefois, il arrive que le signal soit trop puissant, ce qui conduit à une anxiété croissante et hors de contrôle. Ces sentiments peuvent naître des jours avant l’intervention et durer plusieurs jours après. La bonne nouvelle est que nous pouvons agir de plusieurs façons pour prévenir ou gérer l’anxiété procédurale.
Comment gérer l’anxiété procédurale?
En se familiarisant avec l’intervention
- Soyez maître de la situation en sachant qui pratiquera l’intervention, où elle aura lieu, pourquoi vous en avez besoin et comment vous devriez vous sentir après l’intervention.
- Aidez les enfants à se préparer. Certains enfants bénéficient du fait de n’être informés de l’intervention que juste avant, tandis que d’autres ont besoin de temps pour poser des questions et élaborer un plan afin de se sentir prêts. Beaucoup d’hôpitaux ont des spécialistes de la vie de l’enfant dont le travail consiste à aider les enfants à se familiariser avec les procédures et à développer des capacités d’adaptation par le biais du jeu.
- Posez des questions au sujet de vos choix, par exemple si vous pouvez ou non regarder l’intervention, si vous pouvez décider sur quelle partie du corps recevoir une injection, ou si l’intervention peut avoir lieu au début ou à la fin d’une visite à la clinique.
En trouvant des façons de réduire le stress
- Dormez bien.
- Pensez à des moyens de vous divertir ou vous détendre en route pour la clinique.
- Apportez un objet qui pourrait vous réconforter, par exemple une couverture ou une photo.
- Prenez vos sentiments en note pour pouvoir ensuite décrire l’expérience aux autres.
- Établissez un « plan de confort » qui dresse la liste de ce qu’il vous faut pour relaxer et vous adapter à la situation.
En utilisant des stratégies éprouvées
- Choisissez une activité ou un objet que vous vous réjouirez de faire ou de voir après la procédure.
- Demandez à un ami ou un proche de vous accompagner pour vous soutenir.
- Engourdissez la peau au moins 60 minutes à l’avance pour que les aiguilles soient moins douloureuses.
- L’engourdissement de la peau est une option de réduction de la douleur. Il est préférable de consulter votre pourvoyeur de soins pour connaître les pratiques conseillées; cette ressource offre toutefois des renseignements utiles sur le sujet.
- Utilisez un dispositif pour réduire la sensation de douleur causée par les aiguilles (demandez des suggestions à votre équipe).
- Utilisez des moyens de distraction.
- Répétez des paroles positives, par exemple pour vos efforts de coopération et votre recours à des moyens de composer avec la situation.
Pour les tout-petits et les jeunes enfants :
- Allaitez les nourrissons pour les réconforter, les distraire et atténuer la douleur.
- Discutez avec votre fournisseur de soins de santé de l’utilisation de gouttes de sucre concentrées et médicamenteuses sur la suce du bébé.
- Montrez à votre enfant comment rester calme en utilisant une voix douce, en souriant et en respirant lentement et profondément.
- Demandez à votre équipe de vous suggérer des positions confortables.
Obtenez de l’appui
- Parlez de ce que vous ressentez, à votre équipe de soins, à votre famille, à vos amis ou à un thérapeute.
- Les adolescents et les adultes peuvent bénéficier du soutien d’autres personnes qui ont vécu des expériences semblables.
Obtenez l’aide de professionnels de la santé mentale
- Un professionnel de la santé mentale peut vous aider à apprendre et à mettre en pratique des techniques de gestion des pensées difficiles ou des réactions excessives au stress, par exemple :
> respiration profonde;
> relaxation musculaire;
> imagerie guidée;
> pleine conscience;
> thérapie d’exposition;
> dialogue positif avec soi-même (« J’ai déjà vécu cette situation et tout s’est bien passé »). - Les personnes consultent généralement un psychologue ou des travailleurs sociaux formés en psychothérapie, mais si toutes les stratégies ci-dessus ont été tentées sans succès, envisagez la psychiatrie.
- Un professionnel de la santé mentale et votre équipe de soins de la FK peuvent discuter des avantages et des inconvénients d’avoir recours à des médicaments pour gérer la douleur ou l’anxiété.
Pour en savoir plus sur les manières d’être plus à l’aise dans des situations d’interventions ou d’expériences médicales, visitez ce lien vers une plateforme d’apprentissage contenant des articles, des vidéos et autres ressources.